Hola querida, hola 2024 !

Dernière année avant de passer le cap des 30. Oh damn, i’m old (presque old, respecte moi encore 12 mois parce que je suis quelqu’un et dans un an, tu me respecteras pour mon âge).

Et si on revenait sur 2023, et le fait que j’ai envie d’être une connasse égoïste pour cette prochaine année (toi et moi on le sait que je ne le serai pas, mais je peux essayer au moins le 1er janvier d’y croire ?).

J’ai vécu une année… Comment le formuler… Etrange.

Etrange parce que je l’ai commencé en émotions, en « ma tête et mon corps ils expriment des trucs que j’arrive plus à retenir ». Et après 3 mois, j’ai vécu une année… Pas douce, mais presque. Mon dieu, merci 2023 de m’avoir montré ce que c’était de vivre sans 10000 émotions par heure, sans colère, sans cœur infatigablement présent.

C’est donc ça de pas être « hypersensible », d’être « normal » ? Vous ne vous faites pas chier ? Non parce que pendant un an, j’avoue, je me suis bien reposée. Et je compte continuer un peu. Mais parce que j’ai un cumule de Miles qui fait que j’en ai besoin. Putain je suis super condescendante. Je t’ai dit, j’ai 24h de connasse en réserve. Donc j’écris tout ce que je pense, et après, je retourne à ma série et à être la JJ qu’on connait.

Mais vivre comme ça, ça me partait un peu fade. Je n’ai pas pleuré devant un beau lever de soleil depuis des mois, je n’ai pas été émue par une chanson depuis presque 1 an, je n’ai même pas pleuré quand on m’a raconté que Peter Pan enfaite c’était un ange qui emmène les enfants mort-nés au paradis (sorry not sorry, Disney cache de lourds secrets, il est tant que tu le saches).

Alors 2023, ça a été quand même pas mal de up and mi-up quand même. Down, pas vraiment après mars (enfin si un mois quand mes petites pilules roses ne faisaient pas effet).

Mais reprenons du début de l’année, et je vais résumer les grandes lignes, pour que lorsque mon grand âge sera arrivé, je puisse me remémorer cette année (qui a été quand même plus belle que la plupart des autres pour moi).

Janvier et février (même un peu mars) ça a été pas fun. Le bout du gouffre, vraiment je ne pensais pas me relever. J’ai commencé mon taff au bloc, j’étais dépassé, je n’arrivai à rien, je pensais tout laisser tomber.

Viens mars, une prescription sur un bout de papier, 3 semaines où j’en chie, et après, une douceur qui m’englobe. Je ne dis pas que l’année a été facile non plus, mais franchement, rien à voir avec les autres.

J’ai un CDI depuis presque un an, j’ai signé un appart, j’habite dans mon appart que je loue, je m’en sors financièrement (adieu crédit du Canada que j’ai fini par rembourser), j’ai des amis géniaux.

Ensuite, j’ai appris quelque chose d’important.

J’ai été là quand ça n’allait pas. Et quand j’allais plus du tout, on m’a laissé sur le bord. On m’a dit que j’étais ingérable et que j’étais trop. J’ai toujours été trop enfaite. Sauf que des personnes m’ont laissé sur le côté, j’ai douté de moi, j’ai cru que je ne valais rien et que j’étais vraiment trop. Je me suis éloignée. Et je suis revenue vers des gens qui ne m’ont pas laissé. Et tu sais quoi ? Bah ils m’ont dit que j’ai toujours été une belle personne, mais que maintenant ils me retrouvent vraiment.

Je suis éternellement reconnaissante envers celle qui est ma sœur depuis 24 ans maintenant (t’as toujours été ma famille pour moi, un Toto ne changera pas ça, même si mon dieu, vous voir ensemble c’est bonheur).

J’ai 200 idées à la seconde, donc c’est déconstruit, mais moi je me suis. C’est ce qui compte.

Je me rends compte que des gens te laisse quand le bonheur frappe à leur porte, et qu’ils frappent à la tienne quand ça ne va pas. Et pas que je vire les gens de ma vie, mais je ne ferai plus d’effort. Je n’ai pas envie qu’on me redise : « tu ne vas pas bien, c’est trop pour moi ». J’ai envie qu’on soit là quand je fête mes joies, pas qu’on me tende la main que quand je vais bien. Je suis sensée arrêter les médocs cette années, et si un moment est compliqué je n’ai pas envie de me retrouver seule encore une fois en ayant fait confiance aux personnes.

J’ai toujours été reconnaissante d’être entourée comme je le suis. Déjà par ma famille qui est extraordinaire. Faut le dire, les JJ, c’est vraiment au-dessus du reste du monde. Désolée, je ne vais pas m’en cacher, j’ai une chance inouïe. Mais en plus, toutes les amitiés de longues et moins longue date que j’ai autour de moi je suis chanceuse. Des gens que je n’ai pas vu depuis des années (coucou les personnes qui m’envoient des photos d’eux dans un lit avec une VVC et qui me font faire des cheveux blancs tout ça pour m’appeler 2 jours après et me dire : je n’ai pas eu mon gouter, toi je te retiens). A ces amis chez qui je débarque 3 jours et qui dorment dans leur salon sur un matelas de camping pour me laisser leur chambre, qui font des détours et des kilomètres pour boire un café alors que je suis d’astreinte, qui me nourrissent alors que je cours partout. A ces gens au bout du monde qui reviennent et qui parlent de souvenirs d’enfance dans les vignes à cheval.

Je suis chanceuse.

Franchement, quand je regarde autour de moi, je suis la plus chanceuse. Et j’ai envie de le crier au monde.

Cette année, j’ai signé un appartement, j’ai signé un CDI, j’ai donné un cours, j’ai eu plein de nouvelles plantes, j’ai fait des rencontres extra, j’ai vu Lanzarote avec ma famille et ma famille bis, j’ai prévu un voyage de surf, j’ai pris confiance en moi, j’ai compris que la dysmorphophobie c’est une plaie, et que je ne m’en séparerai pas mais que niquemouk j’vais continuer à manger du chocolat sans culpabiliser.

Cette année 2024 va être pleine de changements encore, et je t’attends t’es pas prête, et moi non plus. J’ai décidé de vivre un peu plus pour moi, d’être un peu plus égoïste, et d’aimer encore plus fort.

On se retrouve autour d’un verre (avec un carré de chocolat) et on fera le point dans 365 jours.

PS : j’ai un voyage avec les JJ de prévus. Peut être des anecdotes …

PPS : peut être que cet article va évoluer. Je ne sais pas encore.

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